D'Est en Ouest pendant 1an...: L’argent de Potosi

Du samedi 19 au dimanche 20 novembre

Le jour de notre arrivée nous avons eu la chance d’assister à une fête d’école, (il y a toujours une bonne raison de faire la fête ici!), avec défilés en costumes de carnaval. Les styles sont en tous genres, allant parfois jusqu’aux tenues sexy... Au contraire des costumes traditionnels et du chapeau melon plus que courant chez la femme d’âge adulte bolivienne.

Là, c'est une vue du haut de la cathédrale, à côté des cloches. Pour une fois, la vue était tout aussi belle et passionnante que la visite guidée.

Vue de la cathédrale sur le cerro rico, la mine de Potosi

La plaza 10 de noviembre, la principale de la ville

Chapeaux melon

Ce sont les conquistadors espagnols, qui firent de Potosi la plus grande ville d’Amérique du Sud au XVIème siècle car son « Cerro Rico » contenait une quantité exceptionnelle d’argent et autres minerais. Elle est toujours la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde (4090m). Aujourd’hui on n’en extrait plus grand-chose, mais les spéculations vont bon train avec l’espoir de toujours trouver le bon filon…

500 coopératives arpentent les galeries construites de manière anarchiques, véritable gruyère sans aucune notion de sécurité (plus de 10 000 galeries !). Certains hommes sont destinés à pousser les chariots et ont des salaires fixes tandis que les gars au marteau piqueur, ceux qui perforent sont payés au résultat, qui est fonction de la trouvaille et de la vente au marché du dimanche matin, pourtant seul jour de repos de la semaine. Bref, on ne s’arrête jamais pour une vie de misère, très courte et qui ne rapporte pas grand-chose au final…

La vie des mineurs, c’est seulement 45 ans d’espérance de vie dans ce milieu parfois humide, froid ou très chaud (50°C en bout de galeries) , souvent mal ventilé et chargé en particules volatiles nocives pour les poumons. On démarre parfois sa carrière dès 12 ans, sinon 14 ou 16 au plus...

Attraction touristique qui nécessite de ne pas être (du tout !) claustrophobe et assez navrante sur la relation avec les mineurs qui acceptent le touriste en échange de dons en nature. Ça tourne parfois au racket… Nous, on avait décidé de ramener que du coca (la boisson) et de la nourriture (histoire de ne pas aggraver leur mauvaise conditions de travail &santé!), mais notre guide, nous a presque imposé d’acheter du tabac, de l’alcool ou des feuilles de coca à mâcher. Ce qu’on a refusé…

Une des nombreuses entrées de la mine, avec les chariots et le bois pour consolider les galeries.

On s'engouffre dans un long tunnel de plus en plus étroit et sombre! Allez Ségo, vamos...

C'est Ségo en vert avec la guide devant elle.

On croise des roches et minerais de toutes sortes, ici du cuivre!

Jb a bien du se taper la tête au plafond une dizaine de fois, heureusement avec un casque… C’est étroit au point de devoir ramper à certains endroits.

Et puis on rampe pour aller voir "El tio"! Ségo, version commando en action

Petite anecdote assez comique : tous les mineurs vénèrent une divinité « El tio », dieu des enfers (sous-sol) pour implorer sa clémence et éviter les accidents. Tous les matins, ils viennent faire le rituel avec des feuilles de coca en offrande dans ses mains, de l’alcool à 96°C que l'on distille sur son gros penis (pour la fertilité des mineurs) et du tabac qu'on lui met dans la gueule, en feu, pour le satisfaire!

Voici "El tio", demon des entrailles du cerro rico

Excellente expérience, mais après 2 heures au fond, on est content d'en ressortir!

Visite du musée de la « Moneda », fortement associé à la présence de la mine. C’est ici que furent fabriquées et frappées les premières pièces de monnaie avec un matériel assez sophistiqué et imposant venu d’Espagne. Aujourd’hui, la production a été stoppée et les pièces sont dorénavant fabriquées au Canada et au Chili. Dommage !

Depuis notre arrivée en Bolivie, nous essayons de manger local dans les « Mercado Central ». Ce n’est pas cher (1€ le menu) mais rarement de qualité diététiquement parlant… Beaucoup de nourriture cuite dans un bain d’huile. Par contre, les jus de fruits, salades de fruits ne sont vraiment pas chers et délicieux.