8 jours au Langtang

Du jeudi 19 au jeudi 26 mai.

Jour 1 : De Katmandu (1300m) à Syabrubesi (1500m)

Longue et douloureuse journée en bus que l’on a détaillée précédemment. L’arrivée au camp de base fût tardive mais nous sommes heureux d’être encore entiers et en bonne forme ! C’est parti pour l’aventure…

Jour 2 : De Syabrubesi à Changtang (Lama Hotel) : Montée de 1500m à 2420m. Plus longue journée de marche à travers quelques villages et la forêt. Nous suivons le cours d’eau assez trouble en provenance des glaciers plus en hauteur. Nous le traverserons à plusieurs reprises par les fameux ponts suspendus (quelle émotion !!!). Nous sommes accompagnés par un guide Tamang, Rensing et un porteur local, tout aussi sympathique.

 6 heures de marche plus tard, nous arrivons au Tibet Guest House. Accueil charmant et dégustation de « momos ». Plus nous montons, plus les prix s’élèvent…

Jour 3 : Du Lama Hotel à Langtang (3430m)

Les premiers pics acérés enneigés commencent à se découvrir au fur et à mesure que nous montons.

 Ce jour-ci, nous traverserons des forêts de rhododendrons sous un soleil éclatant. C’est la journée la plus difficile avec une montée assez courte mais très pentue...

Nous rencontrons nos premiers yaks aux alentours de 3000m. Les traversées des villages, encore typiques, de Riverside, Ghodatabela et Thangsap sont magnifiques. Peu à peu les forêts disparaissent du paysage pour laisser place à un « vrai » paysage de montagne tel qu’on l’imagine. Des petits buissons poussant lentement au sein d’un climat aride et sec.

L’étape à la Pema’s guest house sera mémorable. La petite fille de la famille nous accueillera avec grande joie et nous aurons droit à de vraies scènes de théâtre. Trop rigolote, trop curieuse ! Nous visiterons un monastère avant d’aller un peu plus haut pour effectuer notre acclimatation. Ceci afin de bien dormir le soir pour être en forme pour la montée du lendemain.

Jour 4 : De Langtang (3430m) à Kyanjin Gompa (3800m)

Petite journée du trek avec une seule matinée de marche. Seulement 400 petits mètres de montée pour une adaptation progressive. C’est la règle si l’on veut éviter le mal des montagnes. Traversée des stupas pour lesquelles on doit toujours contourner par la gauche, chance oblige.

L’arrivée à Kyangin Gompa fût superbe avec une vue imprenable sur le plus grand glacier de l’Himalaya.

L’après-midi s’agrémentera de visites. Une fromagerie (à base de lait de yak) et un monastère notamment.

Et pour finir, petite acclimatation sur les hauteurs. Demain, nous attaquerons l’ascension finale vers le Kyangin Ri à 4773m d’où l’on aperçoit le Langtang Lirung à 7246m. Nous sommes à la frontière du Tibet au cœur du parc national du Langtang.

Jour 5 : De Kyangin Gompa (3800m) à Kyangin Ri (4773m)

Levé 5h45 ce matin pour profiter du beau temps. Noémie, présentant des symptômes du mal des montagnes préfèrera ne pas effectuer l’ascension finale. Nous partirons donc à 3 avec notre guide pour gravir ce dernier échelon. Lentement mais surement, manque d’oxygène oblige, nous attaquerons l’ascension par sa pente la plus douce.

Deux heures plus tard, nous voilà arrivés au sommet, le panorama est splendide.

Il fait froid et le vent souffle assez fort, renforçant cet effet. Nous avons accroché les fameux drapeaux de prières multicolores sur le stupa au sommet et avons posé pour la photo finish…

Derrière nous, il y a deux glaciers, le Lirung (plus grand de l’Himalaya) et le Kimshung (le plus beau à nos yeux).

Le temps de souffler et d’admirer la vue. Quelques avalanches sur le Langtang Lirung juste en face viendront ponctuer ce temps magique.

 Il est déjà temps de redescendre ! Nous ferons une halte à mi-chemin pour admirer la vue sur le village.

Arrivés au village, nous décidons de redescendre de suite pour que Noémie se sente mieux. Les jambes sont lourdes, les doigts de pieds souffrent en descente, mais nous sommes juste heureux d’avoir été jusqu’au bout. Nuit à Ghoratabela.

Jour 6 : De Ghoratabela (2950m) à Thulo Syabru (2130m)

Encore de la descente aujourd’hui pendant 4 bonnes heures à un rythme soutenu (jusqu’à 1700m) avant d’entamer une dernière montée vers le petit village très typique de Thulo Syabru perché à 2130m. 3 heures de montée délicates tellement les jambes sont lourdes. Nous arriverons peu avant la tombée de la nuit assez épuisés. Vivement le lit pour un repos bien mérité. Côté gastronomie, les Népalais sont très friands de Dal Bhat qu’ils consomment matin, midi et soir. Ce plat, très simple est composé de riz, patates et une soupe de lentilles. Bref, ce n’est pas vraiment la panacée… Nous avons hâte de retrouver plus de diversité à ce niveau !

Jour 7 : De Thulo Syabru à Syabrubesi

Journée repos avec une petite marche dans le village ponctuée de visite de l'école, d’une église, d’un stupa et d’un monastère.



Traversée d'un pont suspendu

 

Ce petit village charmant, perché le long d’une colline, est le village d’origine de notre guide. Il nous a présenté sa maison familiale avec un grand sourire. En fin d’après-midi, nous effectuerons notre dernière descente vers le village de départ. Les filles ont enfin trouvé du fromage de yak que nous avalerons très rapidement !!!

Jour 8 : De Syabrubesi à Katmandu

Retour en bus dans la capitale avec cette fois-ci moins d’émotions qu’à l’aller. La brume et la pluie nous procurerons tout de même quelques retards et frayeurs. Les quelques carcasses de bus au fond de la vallée nous rappellerons que la route est bel et bien dangereuse et meurtrière !

l'Himalaya, ce paradis des trekkeurs!

Une semaine de marche pour aller de 1 500m à 4 773m, 4 jours d'ascension, 3 de descente, tout en y associant des traversées de villages traditionnels et des belles rencontres avec les locaux, voilà le résumé rapide de notre trek au Langtang! Et avec le beau temps, SVP!
On a adoré, même si ce fût fatiguant. Les pieds ont soufferts, les organismes aussi en général (le mal des montagne parfois), mais c'est une bonne fatigue physique au final. On s'en est déjà remis.
En tout cas, avis aux amateurs de randonnées...
L'Himalaya et plus précisément le Népal, est un vrai paradis pour randonneurs / trekkeurs!
On est monté à hauteur du mont blanc, sur le Kyanji Ri à 4 773 mètres, mais la différence avec les Alpes, c'est que même à cette hauteur là, on a encore des vues splendides sur d'autres monts environnants à plus de 7246m (Langtang Lirung) par exemple...
Notre guide, Rensing, un Tamang de 23 ans, était adorable. 1m50, mais quel trekkeur! Jamais fatigué, toujours partant...
Au final, le seul moment éprouvant fût le trajet de 8/10 heures de bus extra local dans les montagnes, à flanc de colines. Seul moyen de transport pour beaucoup de locaux, on y transporte tout, du coq au blé, en passant par les business de fringues et une surcharge en passager indescriptible! On a eu le droit à une revue générale de mécanique : crevaison, boite de vitesse HS, fuite d'eau du toit, patinage dans la boue suivi d'un tractage par une drague!
Cette épreuve passée, il ne restait plus qu'à savourer, ce qu'on a fait!!!

Trek au Langtang

Nous voici prêts pour le départ en trek au Langtang. 8 heures de bus pour accèder au camp de base et aprèsn marche à pied. On a réservé un porteur et un guide pour 4 français (avec deux "tour du mondistes", Noémie et Julien, rencontrés à Varanasi). 8 jours de trek au programme avec de belles montées en altitude et des superbes panoramas de glaciers.
On vous dira ce qu'il en est!!!
Bises à tous,

Nepal

Le dimanche 15 mai et lundi 16

 Nous avons finalement traversé la frontière à pied. Cette dernière est matérialisée par un long pont. Les formalités passées (le douanier a essayé de nous soutirer 10 U$ de plus, ce que Ségo a rejeté en 2 secondes !), nous avons été nous renseigner sur les bus pour rejoindre Katmandu. Entre 17heures et 12 heures de bus nous dit-on mais pas aujourd’hui car il y a la grève !!!

Finalement, le trafic reprend bien après 17heures, heure de fin de grève. Nous sommes finalement arrivés à Katmandu à 11h, soit presque 30 heures de voyage de Darjeeling.

Le voyage en bus fût chaotique, nous avions de mauvaises places dans le bus et le chauffeur se prenait pour Ayrton Senna ! On devait bien rouler à 120Km/h, doublant d’autres bus  sans visibilité dans les virages. Bref, on n’a pas dormi tellement les nids de poule et autres bosses nous maintenaient en éveil par peur de se faire mal. Et que dire de l’état du bus, sans clim et duquel on ressort noir de poussière…

Premiers aperçus de Katmandu, pas très propre et assez semblable finalement à sa voisine indienne. On va organiser un trek de 8 jours avec d’autres français rencontrés à Varanasi qui nous rejoingnent ici et voir pour nos visas Tibétain/chinois pour la suite du voyage !

Allez bye, bises à tous, portez-vous bien et allez le LOSC !!!

PS pour Kitty : On avait bien noté notre départ pour le Nepal dans l'article de Darjeeling! Gredin va... Ok pour le Baptème, c'est super ainsi!

Bilan Inde

Pays des contrastes les plus saisissants, l’Inde est à la fois fascinante et fatigante. On l’aime et on la déteste à la fois.

Côté humain, les locaux sont parfois très durs entre eux, perpétuant le système des castes qui créent tant d’injustices. C’est le pays des extrêmes où se côtoient riches « anciens Maharadjah » ou nouveaux riches d’aujourd’hui et la misère, le tout dans une indifférence presque naturelle. Chacun à sa place et s’en contente.

Côté culturel, c’est riche et varié. L’Inde a plusieurs visages tous aussi anciens que riches.

Côté vie quotidienne, on se demande comment les locaux peuvent vivre ainsi, dans un monde si bruyant, si densément peuplé et avec aussi peu d’hygiène. Le corps humain est résistant et l’on se rend compte que le nôtre s’est accommodé de ce bien être, cette bulle qui nous protège en occident.

D’un point de vue touristique, l’expérience est évidemment différente pour chacun selon le mode de voyage pour lequel on opte, mais au final, l’Inde, ne rend pas insensible. On est très sollicités (surtout par les rickshaw, les rabatteurs, les mendiants), tout est très différent de nos repères (la nourriture, la philosophie de vie, la culture) et les conditions de voyages sont dures (chaleur, monde, saleté, temps passé dans les transports en commun…). Le choc culturel tant attendu a bien eu lieu et on en est ravi !

Au final, on a souvent adoré et parfois détesté l’Inde. C’est une expérience de voyage pure et dure. Après l’Inde, on peut faire n’importe quel pays, ça parait facile…

On reviendra visiter l’Inde du Sud, très différente parait-il, mais si l’on a le choix, on évitera les périodes chaudes !

Namaste India!

Darjeeling

Les Jeudi 12, vendredi 13 et samedi 14 mai 2011

Départ pour la gare de Maghal Sarai le mercredi soir pour un dernier long trajet en train. 17 heures plus précisément.

Ce train là à 13h de retard!

Au final, ce dernier aura 4 heures de retard à l’arrivée. A rajouter les 3 heures de Jeep pour monter à 2100m jusqu’à Darjeeling et les 24 heures de transport combinés sont bouclés. Nous étions venus chercher l’air frais et une autre image de l’Inde, nous avons été servis…

Ici, tout est différent : c’est plus propre, les locaux ne ressemblent pas à des Indiens (si, si !), mais plutôt à des Népalais, les femmes sont plus classes (habillées à l’occidental), il fait froid et c’est de la haute montagne. Bref, pas l’idée que l’on se fait de l’Inde « classique » !

Il y a aussi des oeufs, mais avec un mort l'année dernière, ça refroidit!

Nous sommes arrivés à bon port, en compagnie de 3 comparses venus de Londres, de Hollande et De Buenos Aires. Très sympas. Nous passerons une partie de notre périple sur place avec eux. La ville est située à flanc de montagne et s’y déplacer est assez sportif vu les dénivelés.

Au programme, visite du Zoo Himalayens avec notamment des panthères des neiges, le red pandas (trop mignon ! dixit Ségo), la panthère noire, le tigre du Bengal, etc…

Le red panda, trop mignon!

La panthère des neiges

Le tigre du Bengal

Et un ours sauvage qu'on a croisé lors d'une randonnée

Dans la même enceinte se trouve aussi le HMI (Himalayan Montains Institute), qui relate les épopées sur les plus hauts sommets du monde. A proximité de Darjeeling se situe le Kanchenjunga (8 598m), troisième sommet du monde (en photo plus bas).

Le lendemain matin, levé 3h30 pour aller au sommet du « Tiger Hill » à 2600 m d’altitude, d’où l’on peut observer le lever du soleil sur les plus hauts sommets du monde. On y aperçoit très bien le Kanchejunga, mais aussi par beau temps, l’Everest (8848m) et le Lhotse(8516m). Ce ne fût pas possible pour nous car en cette saison, il y a trop de brume. Les touristes indiens et bangladesh sont venus très nombreux. Par contre certains d’entre eux étaient très (trop ?!) peu vêtus, ce qui nous faisait mal pour eux !!! Ségo avec 3 polaires avait encore froid…

Les prémices du Nepal

L'observatoire du Tiger Hill

Les touristes indiens en petite tenue!

Le Kanchenjunga

Petite visite d'un jardin botanique et d'un monastère Tibétain en activité.

L’après-midi même, nous nous sommes promenés dans les champs de thé où les cueilleuses étaient en action et avons visité une usine de transformation.  La région est truffée de champ de thé, la spécialité locale. Par contre, petite déception pour Ségo qui souhaitait faire des dégustations. Il y a peu de salon de thé et ces derniers n’ont pas beaucoup de variétés à faire déguster. Il reste beaucoup à faire de ce point de vue en matière de tourisme…

Nous avons eu de la chance car le beau temps était de mise (risques de coulées de boues) et les différents problèmes politiques se sont réglés le lendemain de notre arrivée. Après 34 ans de communisme, la région a basculé dans les mains d’un autre parti, plus démocratique, dirigé par une femme. Nous avons pu assister aux scènes de joies à travers la ville dès la fin du scrutin.

Ce matin, nous avons pris un taxi qui nous a amené à proximité de la frontière népalaise, d’où nous avons pris un autre mini bus pour rejoindre le poste frontière. On passera la frontière à pied. Exit l’Inde après un petit mois sur place.

Darjeeling, superbe étape, on a adoré !!! A faire absolument si vous souhaitez voir une autre facette de l’Inde que l’on n’imagine pas…