L’Amazonie

Du lundi 02 au mercredi 04 décembre

Lundi matin, on saute dans un bus à la première heure, direction Puyo où nous avons rendez-vous à l’arrivée avec Carlos Warusha des Cabanas Ecoiwia pour une expérience en tribu de 3 jours.

On commence par faire les courses, puis direction la tribu à 1 heure de là en taxi. Une route bitumée, puis une route en caillou, puis une route en terre et enfin, le cul de sac dans la forêt amazonienne. Tout le monde descend. On traverse une rivière en pirogue traditionnelle (attention l’équilibre) et nous voilà arrivés à bon port ! Pas d’eau potable, pas de douche, pas d’électricité, bref, nous voilà loin de la civilisation, en plein cœur de l’Amazonie, chez les Chuars.

Notre logement

L'école du village, enfin, de la tribu

On est accueilli par un vautour, l’animal de compagnie de la famille qui fait la danse du croquemort !

Notre ami se réchauffe les ailes au soleil!

On commence par les présentations avec la communauté, puis départ pour une balade en forêt à la découverte des plantes médicinales locales. Il y a de tout, 300 espèces animales/végétales au mètre carré. C’est immensément riche en termes de diversité naturelles. Chaque plante a une utilisation précise. Ca va de la plante hallucinogène aux antidouleurs, antifongiques, anesthésiants, contraceptifs, nutritifs,… La forêt Amazonienne est si riche, si généreuse.

Voici des graines à partir desquelles on peut faire de la peinture

Les fourmis au travail!

Freddy nous ouvre un fruit où l'on boit le jus

La forêt, impénétrable!

Taille de cette foumis : 3 cm, elle mort et ça fait très mal parait-il! Même les gosses qui la chassait en avait une peur bleue

 Chaque animal a aussi son rôle : le tatou ou le cuy de la selva servira de nourriture aux communautés, tandis que la grenouille servira à enduire les fléchettes de la sarbacane d’un poison qui tuera les singes de la canopée.

Les membres de la communauté vivent de peu de choses, tout se trouve sur place ou presque. Par contre, le jour à l’électricité sera fournie, il faudra payer les factures. Ce sera la grande rentrée dans notre civilisation, celle de la consommation où rien n’est gratuit !

En attendant, on a gardé les coutumes d’antan : le grand-père a eu 18 enfants (52 ans, premier fils à 16 ans), le fils qui s’occupe de nous, Freddy, a déjà 5 enfants pour le moment (29 ans seulement !)

Et les fêtes de village sont encore au programme chaque année entre le 18 et le 21 décembre. Les nombreux enfants vivent de peu et s’amusent avec un rien, avec toujours un large sourire !

Nous logeons dans une cabane assez rudimentaire, sur pilotis (à cause des pluies tropicales et de la montée des eaux). Les matelas sont réduits au minimum et le confort est spartiate mais suffisant par rapport à nos attentes. lol

Le lendemain, grande randonnée dans la forêt secondaire, puis primaire. On a vu brièvement des singes, un beau caïman de 2m50 et divers oiseaux de la forêt. 

Un peu de boue sur la peau, en fait, c'est pour des poteries!

Le caiman

Une plante antiseptique

Voici la liane de tarzan, enfin Ségo Jane!

Sans commentaire! C'est la racine d'un palmier en fait...

Champignon très comestible...

Dégustation en live de coeur de palmiers!

On est revenu en pirogue avec de forts courants en raison des pluies torrentielles de la nuit. C’est juste côté ligne de flottaison, on a parfois cru finir à l’eau mais c’est passé avec Freddy à la barre !

C’est sympa de pouvoir échanger : on a appris à tirer les fléchettes à la sarbacane (Mam et JB, 5/5, Ségo et Papa, 2/5) et on leur a appris la pétanque (avec un fruit local, pas parfaitement rond), enfin, ils ont vite compris et ont battu les 2 équipes françaises en place ! Snif... on va dire qu’il nous manquait le Ricard comme stimulant !

Distribution de cadeaux : des bijoux d'enfance de Ségo. Elle a fait des heureuses...

Le soir, dîner en famille autour du feu. Le patriarche préside la cérémonie, on mange avec les doigts le poisson du jour à la seule lumière de la bougie (Didier se souviendra des arêtes encore à travers sa gorge !).

Dernier jour en communauté : la grosse pluie de la nuit et du petit matin nous amènera à abandonner la partie de pêche initialement prévue au profit de l’artisanat. Les femmes sont contentes. Maman ratera une marche de l’escalier et après une belle frayeur, nous partirons chercher les graines pour confectionner les colliers. 

Puis atelier poterie, tressage et peintures guerrières pour finir.

Il est déjà l’heure de partir.

A la fois ravis de l’expérience et content de retrouver une vraie douche et un lit plus confort.  Car un seul bain dans la rivière assez froide et boueuse en 3 jours, l’odeur de feu de bois rajouté à la boue sur les vêtements, c’est déjà pas mal pour les touristes que nous sommes !lol

On vous recommande chaudement l’expérience…